CR de négos – Augmentation 2025

 

Un contexte favorable, une direction timorée

L’année 2024 a marqué un tournant pour notre entreprise : avec un chiffre d’affaires qui dépasse le milliard d’euros, et ce, avec un an d’avance sur les prévisions, les résultats sont exceptionnels. Pourtant, la direction persiste à appliquer une politique salariale conforme à l’accord, refusant de reconnaître pleinement l’engagement des salariés qui ont permis d’atteindre ces performances.

La direction annonce une AIS de 3,5 % pour 2025, en baisse par rapport aux 4 % de l’année précédente. Elle affirme respecter l’accord triennal, mais choisit de ne pas utiliser la marge de manœuvre qui permettrait de revoir ces taux à la hausse en fonction du contexte économique. Nous dénonçons cette rigidité, qui pénalise les salariés alors que les actionnaires bénéficient d’une redistribution conséquente des richesses. Nous n’avons pas oublié la campagne de rachat d’actions de 2023, bénéficiant à 60 personnes pour plusieurs dizaines de millions d’euros !

Un refus de faire un geste pour nos collègues les moins bien lotis

La direction applique ici une mesure prévue par l’accord triennal : l’indexation du talon des augmentations des deux premiers déciles, qui passe de 100 € à 87,5 € brut. Si cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’accord, elle reste défavorable aux plus bas salaires. La direction avait pourtant la possibilité de faire un geste en faveur des plus modestes en ajustant ce montant à la hausse.

🔴 Conséquence : les salariés des plus basses rémunérations voient leur augmentation réduite alors que le contexte économique permettrait des efforts supplémentaires !

Lors des négociations, nous avons rappelé à la direction ses propres paroles : « Dans l’accord triennal, nous faisons acte de prudence, mais rien n’empêche chaque année de revoir les pourcentages à la hausse ou à la baisse en fonction du contexte économique. » Comme par hasard, les ajustements vont plus rarement dans le sens des salariés !

Une perte de pouvoir d’achat pour tous nos collègues

En trois ans, l’inflation a fortement impacté les salariés, en particulier ceux qui perçoivent les salaires les plus bas. Avec une inflation cumulée de plus de 14,9 % entre 2022 et 2024, un salarié gagnant moins de 2 800 € bruts par mois (20 % des salariés d’ARTELIA) a perdu environ 364 € par mois en pouvoir d’achat.

Pour compenser cette perte et simplement maintenir le niveau de vie, les augmentations auraient dû être bien supérieures aux hausses actuelles. L’accord triennal prévoit des hausses de 4 % en 2024, 3.5 % en 2025 et 2.7 % en 2026. En l’état, malgré ces augmentations, il resterait une perte d’environ 319 € annuels pour les 20 % de nos collègues les moins bien rémunérés, démontrant que la politique salariale actuelle est insuffisante pour compenser l’inflation et que ce sont encore une fois les salariés les plus modestes qui sont les plus affectés.

C’est pour cette raison que nous demandons à minima 4% cette année pour les augmentations et les primes.

Monétisation des RTT et avance sur 13ᵉ mois : un écran de fumée

La direction met en avant la monétisation des RTT et l’avance sur 13ᵉ mois comme des mesures de compensation. Nous rappelons la réalité :

👉 La monétisation des RTT n’est pas un cadeau : c’est une obligation légale. Ce dispositif, censé apporter de la flexibilité aux salariés, revient en réalité à travailler plus en sacrifiant son temps de repos pour compenser une politique salariale rigide. De plus, ARTELIA, comme tout employeur, pourrait refuser ces demandes sans justification, ce qui montre bien que ce n’est pas un droit acquis mais une opportunité encadrée par l’employeur. Par ailleurs, ce sont principalement les cadres supérieurs hors grille qui demandent cette monétisation, ce qui en dit long sur l’origine de la pression au travail.

👉 L’avance sur 13ᵉ mois, ce n’est pas une augmentation : c’est uniquement un changement de calendrier de paiement. Cela ne représente aucun gain supplémentaire pour les salariés, mais sert uniquement à masquer l’absence de revalorisation réelle des salaires. Une manœuvre comptable qui ne répond en rien aux attentes en matière de pouvoir d’achat.

Ces mesures ne sauraient être considérées comme des solutions pérennes. Nous demandons de véritables augmentations de salaire pour reconnaître le travail et l’engagement des salariés !

Ces mesures ne répondent en rien à notre revendication principale : de véritables augmentations de salaire. 

Nos revendications

Face à cette mascarade, la CGT ARTELIA exige :

✅ Une AIS à 4 % pour tous, comme en 2024.

✅ Un minimum garanti de 100 € pour les bas salaires, sans indexation injuste.

✅ Une meilleure répartition des primes pour ne pas creuser encore plus les écarts.

✅ Une politique salariale en phase avec les résultats économiques, car quand ça va bien, ça doit aller bien pour tout le monde !

Ce n’est pas négociable !

L’entreprise peut payer ces augmentations. Elle doit payer ces augmentations. Nous refusons que la richesse créée par notre travail soit confisquée par une minorité.

📢 Nous appelons tous les salariés à se mobiliser !

📅 Rejoignez-nous à l’Assemblée Générale les 10 et 14/03 pour décider ensemble des actions à mener !

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