Ce vendredi 13 octobre s’ouvre chez nous, en présence de notre directeur général, un nouveau cycle de négociations sur les salaires. Il est particulier car le précédent accord n’est plus valable. Autrement dit, nous avons l’opportunité de négocier à partir de 0 un nouvel accord. C’est donc maintenant qu’il faut saisir cette opportunité et nous faire entendre.
A cet effet, focus sur l’une de nos revendications : exprimer les augmentations en numéraire, de manière concrète.
Le système actuel
On vous annonce un « pourcentage d’AIS ? La belle affaire : cela ne signifie nullement que les augmentations réelles de salaires seront de 4% en moyenne. Mais simplement que la croissance de la masse salariale totale sera de 4%. Une subtilité de taille.
Le système actuel du CAR (Complément Annuel de Rémunération = primes non contractuelles) et de l’AIS (Augmentation Individuelle des Salaires) fonctionne sur la modalité du ruissellement. La direction annonce un objectif de croissance de la masse salariale à tenir (et même un plancher d’AIS et de CAR) pour chaque BU. Puis chaque directeur transforme cela en « budget » qui « ruisselle » alors le long de chaque étage de la pyramide hiérarchique.
Quand le « budget restant » arrive au dernier échelon, une « augmentation de la masse salariale générale de X%» a bien été distribuée. Mais il ne reste plus grand-chose dans le stock pour donner à cet étage. C’est de cette manière que les plus nombreux d’entre nous avons régulièrement des augmentation d’à peine quelque dizaines d’euros, bien inférieure au pourcentage annoncé de croissance (quand nous avons quelque-chose).
Notre revendication : Parler concrètement, en fonction des salaires
Pour rémunérer vraiment le travail au sein de la société et l’engagement de tous nos collègues à faire vivre ARTELIA (ce que la direction salue comme étant notre « supplément d’âme ») nous proposons de revoir ce système. Bien sûr nous ne nions pas que, du point de vue de l’entreprise, connaitre le prix total d’une politique salariale et ses répercussions sur la masse salariale du groupe est important. Mais il s’agit là de leur responsabilité. Et il est tout à fait possible de rester concret et d’imaginer des alternatives permettant de distribuer plus justement les augmentations et les primes tout en préservant la possibilité de connaitre, au centime près l’impact sur les finances du groupe. Du reste, la complexité (supposée) d’un système doit-elle être le frein à la mise en place de ce système s’il est juste et efficace ?
Concrètement :
Il existe tout un tas d’alternatives permettant de garantir justesse, transparence et praticité de la politique salariale. Parmi eux, s’exprimer en numéraire et non en pourcentage à notre préférence. Il est simple, concret, transparent et permet également de résoudre d’autres thématiques au sein d’ARTELIA.
Un exemple ?
Nous pourrions très bien, dans la limite de, mettons 6% de croissance de la masse salariale (soit environ 150 €/personne et par mois …) décider des modalités d’attribution suivantes :
- Les salaires inférieurs à 2500 € bruts reçoivent en moyenne 200 €/mois d’augmentation, avec un plancher à 150 € pour tous.
- Les salaires compris entre 2500 € et 3000 € bruts reçoivent en moyenne 175 €/mois d’augmentation avec un plancher à 100 €/mois
- Les salaires …. Vous avez saisi l’idée.
Bien sûr, il ne s’agit que d’un exemple et toute ressemblance avec d’autres de nos revendications est purement … faite exprès ! Sachez, en outre, qu’une variante de ce système se pratique au sein de certaines sociétés récemment acquises par ARTELIA …
Dans tous les cas c’est simple pour vous, simple pour nous et concret pour tous !
Bonus n°1: permettre le rattrapage des inégalités salariales femme/homme dans la société
Encore plus efficace avec de la transparence des salaires ! (Focus à venir)
Bonus n°2 : permettre le rattrapage des conditions d’embauche de certains anciens, moins favorables que celle de certains … moins anciens.
Encore plus efficace avec de la transparence sur les évolutions professionnelles au sein d’ARTELIA (Focus à venir)
Alors, ce Vendredi 13, contre la résignation et pour une véritable politique salariale au sein d’ARTELIA, je sors de la résignation et je signe la pétition !